Voilà ce que l’on appelle se frayer un chemin à l’endurance. Avant de devenir une star irlandaise multi-diffusée quasiment de toutes parts le temps d’un disque (disque intitulé White Ladder, on en reparle tout de suite et en dessous), David Gray aura transpiré. À imposer son nom – et non un style, somme toute classique mais authentique, sincère, à la hauteur d’un genre qui peut facilement tomber dans des travers oh combien caricaturaux – sous les feux de la rampe. Nous sommes en 1996, et David Gray vient de signer deux albums indie folk à la menuiserie superbe, sans clinquants, avec ce qu’il faut de savoir-faire mélodique pour être salué par la critique. Mais si être salué par la critique, c’est bien, remplir son frigo et ses objectifs de vente c’est mieux. On ne sera donc guère surpris lorsque Gray revient avec un troisième disque au titre (et à la pochette) plus qu’évocateur(s) sur ses intentions premières.
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